La guerre opposant l’Ukraine à la Russie fait sans doute partie des sujets d’actualité les plus brûlants de cette année. Si la base du conflit peut s’avérer difficile à comprendre pour un citoyen lambda, les conséquences techniques et technologiques sont d’autant plus complexes. Cet affrontement militaire et politique a impacté de nombreux secteurs, dont le business aéronautique civil.

Fermeture de l’espace aérien européen

Le mois de février dernier, l’Union Européenne a décidé de fermer son espace aérien aux avions en lien direct ou indirect avec la Russie. Par la suite, de nombreux pays ont également fait de même afin de pénaliser le gouvernement russe. Ce blocus aérien a eu de graves répercussions sur l’économie de la Russie, car les échanges commerciaux ont été totalement bloqués.

Cette mesure a également entraîné un rallongement des temps de vol, notamment vers l’Asie. En contournant la Russie, les compagnies aériennes doivent compter 3 heures de plus pour relier Paris et Tokyo. Ce rallongement a causé de sérieuses conséquences financières et techniques.

Une brève analyse de la situation

Pour obtenir des explications plus techniques face à la situation, les médias ont tenu à consulter Bertrand Vilmer, PDG d’ICARE et spécialiste du secteur aéronautique. Cet expert affirme que l’impact de cet affrontement pèsera plus lourd sur le moyen terme. En effet, le blocus aérien implique une suspension des livraisons de pièces de rechange. Par conséquent, de nombreuses compagnies aériennes devront trouver d’autres solutions pour se procurer des pièces détachées afin d’assurer le bon fonctionnement de leurs avions. Cela peut remettre en question la fiabilité des pièces et l’exposition à de sérieux risques d’accidents. Cette situation remet également en doute la traçabilité des pièces de rechange et la vulgarisation de la cannibalisation. Cette dernière consiste à récupérer les pièces détachées d’autres appareils anciens ou obsolètes.