Écologiste engagée, docteure en biologie et lauréate du prix Nobel de la paix, Wangari Maathai est une figure éminente de la lutte contre la déforestation. Voici l’essentiel à retenir de celle qui plantait des arbres.

Un parcours semé d’embûches

Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 à Lhithe au Kenya. Issue d’une famille d’agriculteurs, la future activiste des droits de l’homme passe une enfance difficile dans les White Highland sous le joug d’un propriétaire terrien anglais. Elle réussit néanmoins à effectuer des études jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 1959. Bénéficiaire du Students Airlifts Programme, la jeune femme obtient une bourse d’études universitaires lui permettant de poursuivre son cursus aux États-Unis.

Wangari Maathai s’illustre avec un doctorat et devient la première femme en Afrique de l’Est à obtenir ce diplôme. De retour dans son pays natal, elle officie en tant que professeure d’université et connait de nombreuses discriminations liées à son sexe. La jeune femme a des opinions et n’hésite pas à contredire le pouvoir en place. Cet engagement lui vaut d’ailleurs deux incarcérations. Toutefois, elle est restée fidèle à ses idéaux, notamment en ce qui concerne la protection de l’environnement.

Une lutte acharnée contre la déforestation

En 1977, Wangari Maathai fonde le Green Belt Movement pour lutter contre l’érosion des sols et la déforestation au Kenya. Elle encourage les femmes de tout le pays à planter des arbres et leur confie la gestion des différentes plantations. Elle mène également de nombreuses actions pour restaurer le couvert végétal de son pays.

Au total, ce sont plus de 50 000 000 d’arbres qui sont mis en terre grâce à cet engagement écologique. La détermination et l’engagement de Wangari Maathai lui ont valu un prix Nobel en 2004 et une aura internationale. Chevalière de la Légion d’honneur, elle donne de nombreuses conférences à travers le monde jusqu’à son décès le 25 septembre 2011 à Nairobi.

Wangari Maathai laisse un héritage inestimable à la jeunesse africaine et mondiale. Consciente que le réchauffement climatique reste le plus grand défi de l’humanité, elle a posé les jalons d’une lutte universelle.