A l’heure où les résultats des élections présidentielles américaines seront connus sous peu, nous vous proposons de découvrir en détail le parcours de Joe Biden, candidat en passe de remporter les élections face à Donald Trump (au vu des premiers résultats) et de devenir le futur Président des Etats-Unis. S’il est élu à la maison blanche, il sera le plus âgé des présidents des Etats-Unis. Mais il a également été le plus jeune des sénateurs américains. Retour sur un parcours riche et plein de rebondissements.

Les débuts de Joe Biden

joe biden

Né en 1942 dans une famille irlandaise catholique à Scranton en Pennsylvanie, Joseph Robinette Biden, Jr. a rapidement choisi de s’orienter vers des études qui lui permettront d’atteindre ses objectifs.

Il a ainsi suivi un cursus d’histoire et de science politique à l’université du Delaware, dont il ressort diplômé en 1965, puis un autre cursus à la faculté de droit de l’université de Syracuse, qu’il termine brillamment en 1968. Suite à ces études, il commence une carrière juridique à Wilmington, mais il va rapidement entamer une carrière politique en devenant membre du conseil du comté de New Castle de 1970 à 1972.

Les temps forts de la carrière politique de Joe Biden

Premier temps fort dans la carrière politique de Joe Biden : il devient le plus jeune sénateur des Etats-Unis en 1972, sous l’étiquette du parti démocrate. Son parcours est salué et il l’étoffe en devenant président du Comité judiciaire et criminel du Sénat de 1987 à 1995, puis du Comité des affaires étrangères à partir de 2002.

Lors de ces mandats, Biden se fait remarquer pour ses prises de position et les mesures qu’il réussit à mettre en œuvre. On peut ainsi rappeler la loi de 1994 portant sur les crimes violents, Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994, également connue sous le nom de « Biden Crime Law », ou encore la loi contre la violence domestique sur les femmes de 2000, Violence Against Women Act of 2000. Il est aussi très engagé dans la lutte contre les narcotrafiquants ainsi que pour tout ce qui a trait à la propriété intellectuelle.

L’année 1997 marque un nouveau tournant dans la vie politique de Joe Biden, qui devient membre du comité des affaires étrangères du Sénat. A cette occasion, il s’illustre en demandant la levée de l’embargo sur les armes destinées aux musulmans de Bosnie au cours de la guerre en ex-Yougoslavie, mais aussi en qualifiant Slobodan Milosević, le président serbe, de criminel de guerre.

Joe Biden est aussi un homme de terrain. Lors des attentats du 11 septembre 2001, il a été le premier élu américain à aller en 2002 en Afghanistan.

2008 : Biden devient le colistier de Barack Obama

La carrière politique de Joe Biden ne faiblit pas, et en 2008, Barack Obama le choisi pour être son colistier. 2008 sera une année charnière dans sa carrière puisqu’il est réélu à la fois sénateur du  Delaware mais aussi vice-président des États-Unis. Toutefois, au début de l’année suivante, il démissionne de ses fonctions de sénateur (il sera remplacé par Ted Kaufman) pour assurer sa fonction de vice-président.

Biden et Barack Obama

Au cours de ce premier mandat, Biden, de retour dans le Delaware, va être en étroite relation avec Barack Obama. Il faut noter qu’il est le premier vice-président catholique et issu du Delaware à accéder à cette fonction. Il va assurer un travail de conseiller discret mais ô combien important dans l’administration Obama. Il est réélu en 2012 au poste de vice-président comme colistier de Barack Obama.

Les élections présidentielles de 2020 : le Saint Graal au bout des doigts

Les rumeurs concernant la probable candidature de Biden aux primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2020 vont bon train dès 2017. La chose est confirmée lorsqu’il annonce sa candidature en 2019, et il est investi candidat à l’élection présidentielle pour affronter Trump suite à une nomination annoncée par le sénateur Chris Coons et la représentante Lisa Blunt Rochester du Delaware en août 2020.

Joe Biden reçoit alors de nombreux soutiens, notamment de Bernie Sanders, qui s’est retiré de la course en début d’année, de Barack Obama, d’Hillary Clinton, ou encore de multiples revues scientifiques. En mars 2020, Biden frappe fort en déclarant vouloir choisir une femme comme candidate à la vice-présidence, ce qu’il fera en choisissant la sénatrice Kamala Harris pour être sa colistière.

Les principaux points du programme de Joe Biden

Biden annonce qu’il souhaite « reconstruire, en mieux » les Etats-Unis. Parmi les points forts de son programme, on retrouve entre autres :

joe biden

La santé

Joe Biden souhaite poursuivre l’Obamacare, et même aller plus loin. Il propose de laisser le choix aux Américains qui pourront, s’ils le souhaitent, souscrire à un programme de soins publics. Il compte également étendre les crédits d’impôts pour les familles qui choisissent une assurance privée ainsi que développer l’accès aux soins aux plus nécessiteux. Il vise à mettre en place un plan qui limiterait les dépenses des familles à 8,5% maximum de leurs revenus dans l’achat d’une assurance santé.

Les salaires

Biden vise à instaurer un salaire minimum de 15 dollars de l’heure au niveau fédéral, suivi d’une indexation sur le salaire horaire médian. Il a également pour objectif de solliciter le Congrès pour la gig economy (autrement dit, les petits boulots) afin de mieux définir le travail indépendant. La mobilité des salariés est un autre point à l’ordre du jour, notamment au niveau des clauses de non-concurrence qui devraient être limitées.

Le climat et l’énergie

Joe Biden est favorable au retour des Etats-Unis à l’Accord de Paris sur le climat. Il a par ailleurs pour objectif d’amener les Etats-Unis à une économie « zéro émissions » d’ici 2050, avec un plan qui génèrerait 10 millions d’emplois.

La fiscalité

Si Joe Biden a clairement annoncé sa volonté d’augmenter les impôts des Américains, cela ne concernerait dans les faits que les plus hauts revenus. Il a ainsi précisé que les personnes percevant moins de 400 000 dollars par an ne verraient pas leur imposition augmenter. Il souhaite également augmenter le taux d’imposition des entreprises, de 21 à 28%, mais aussi de pénaliser celles qui délocalisent tout en produisant pour le marché américain.