Le site d’information Médiapart a publié le jeudi 31 janvier des enregistrements qui prouveraient qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase n’auraient pas respecté les règles de leur contrôle judiciaire. Ces enregistrements de l’ancien conseillé conseiller d’Emmanuel Macron et de Vincent Crase, l’ex employé de la République en marche prouvent que les deux hommes se sont rencontrés après leurs mis en examen pour violence sur des manifestants du 1er Mai.

Que révèlent ces enregistrements ?

Ce qui pose problème dans cet enregistrement s’est que l’on peut entendre M. Benalla s’exprimer a propos d’un contrat noué par Vincent Crase avec Iskander Makhmudov, un homme d’affaire russe soupçonné d’être proche de la criminalité organisée. L’enregistrement évoque que la protection des biens immobiliers de l’homme d’affaire en France était prévue dans le contrat. Il était également prévu de protéger sa famille dans la ville de Monaco.

Ce qui n’est pas toléré dans cette affaire est que Alexandre Benalla aurait pu être dépendant financièrement d’un proche du président russe alors qu’il était au service du président Macron.

Les différents responsables politiques ont réagi a cette affaire. Le sénateur François Grodidier, membre de la commission d’enquête a déclaré que M. Benalla et Emmanuel macron sont » des gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance, qui s’exonèrent de toues les règles de la République et qui méprisent tant les sénateurs que les forces de sécurité intérieure ».

Afin de ne pas alimenter la polémique, la cheffe du groupe de sécurité du Premier ministre a démissionné le 7 février après avoir été entendue dans le cadre de cette enquête. L’interrogatoire portait sur les conditions dans lesquelles la conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase a été enregistrée.

Alors dans quelles conditions ont été réalisés ces enregistrement ?

La cheffe de la sécurité de Matignon a confirmé devant les enquêteurs qu’Alexandre Benalla s’est rendu à son domicile fin juillet. Elle affirme qu’elle n’a jamais rencontré Vincent Crase. Une source non identifiée aurait transmis cette information dans plusieurs médias. Matignon a également confirmé avoir communiqué ces informations au parquet de Paris après qu’elles aient été révélées par Médiapart.

Le parquet a alors décidé de perquisitionner Médiapart lundi 4 Février. Le site d’information a immédiatement refusé cette perquisition. Le site était dans son droit car c’est une enquête préliminaire. L’équipe de Médiapart a invoqué le secret des sources. On peut alors se demander comment il s’est procuré les enregistrements de Benalla. Le parquet de Paris se défend en expliquant qu’il enquête pour :  » Pour atteinte à la vie privée et détention illicite d’un appareil de captation de conversations . »